Switchs entre anti-IL17 chez 100 patients atteints de psoriasis: étude rétrospective multicentrique - 20/11/19
pour le
GEM Resopso
Résumé |
Introduction |
Les remplacements (switchs) de biothérapies par une autre biothérapie sont fréquents dans le psoriasis. Ils semblent d’autant plus efficaces que les classes des biothérapies sont différentes. Les données concernant l’efficacité des switchs entre anti-interleukine (Il) 17 sont limitées, particulièrement à long terme.
Matériel et méthodes |
Une étude rétrospective multicentrique française a été menée en 2019. Critères d’inclusion: adulte (>18 ans) avec un psoriasis traité par au moins deux lignes d’anti IL17 (sécukinumab, ixékizumab, brodalumab) et suivi d’au moins 12 semaines. L’échec primaire était défini comme la non-obtention à S12 d’une réponse PASI 75 et PGA 0/1, l’échec secondaire comme sa perte après S12.
Résultats |
Cent douze switchs étaient analysés chez 100 patients. Les caractéristiques des patients sont précisées dans le Tableau 1. À S12 une efficacité était obtenue dans 76,8 % des cas, un échec primaire dans 14,3 %. Le traitement était interrompu pour évènement indésirable (EI) dans 9 cas (8 %), et à la demande du patient dans 1 cas. Dans 63/86 cas, la durée de recul suite au switch était de plus de 12 semaines: 11 cas d’échecs secondaires et 3 interruptions pour EI étaient rapportés, soit un taux d’interruption secondaire du traitement de 22 %. Dans 71 cas le sécukinumab était relayé par de l’ixékizumab. À S12, une efficacité était obtenue dans 74,6 % des cas, un échec primaire dans 15,5 % une interruption pour EI dans 8,5 %. Dans 46/53 cas la durée de recul du switch était de plus de 12 semaines: 9 cas d’arrêt pour échec secondaire et 3 pour EI étaient rapportés, soit un taux d’interruption secondaire du traitement de 26 %. Dans 16 cas le sécukinumab était relayé par du brodalumab. À S12, une efficacité était obtenue dans 87,5 % des cas, 1 échec primaire et une interruption pour EI étaient constatés. Dans 6/13 cas la durée de recul du switch était de plus de 12 semaines: un cas d’arrêt pour échec secondaire était rapporté. Dans 6 cas l’ixékizumab était relayé par du sécukinumab. À S12, un échec primaire était constaté. Dans 3/5 cas, la durée de recul du switch était de plus de 12 semaines, un échec secondaire était rapporté. Dans 5 cas l’ixékizumab était relayé par du brodalumab. À S12, un échec primaire était constaté. Dans un cas le brodalumab était relayé par de l’ixékizumab avec un PASI 75 atteint à S12. Dans 12 cas, deux switchs consécutifs étaient réalisés pour le même patient. À S12 du 2e switch, deux échecs primaires et deux interruptions pour échecs primaires étaient rapportés.
Conclusion |
Le switch entre IL 17 est associé à un taux de succès thérapeutique à S12 de 76 %. La tolérance parait acceptable. L’analyse au-delà de S12 retrouve un taux d’interruption secondaire du traitement d’environ 22 %. Les switchs entre anti-Il17 paraissent donc une alternative thérapeutique acceptable dans le psoriasis en échec d’un premier anti-Il17.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anti IL 17, Psoriasis, Switch
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.055. |
Vol 146 - N° 12S
P. A71 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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